Crèmes solaires pour enfants: Qui mérite de se faire une place au soleil?

Home / Non classifié(e) / Crèmes solaires pour enfants: Qui mérite de se faire une place au soleil?

Pour cette nouvelle évaluation de produits destinés aux enfants, MyPack s’est cette fois-ci intéressé aux crèmes, laits et sprays solaires que nous appliquerons cet été sur nos enfants. Une trentaine de références ont été analysées, provenant des marques distribuées en grande surface, en pharmacie, et dans des magasins spécialisés.

C’est l’heure des constats !

Pour lutter contre les rayons ultra-violets du soleil, les industriels utilisent des filtres UV dans nos crèmes solaires. Il en existe d’origine chimique ou minérale. Se valent-ils tous ? La réponse est non. Voici les tendances observées avec les filtres UV présents dans les produits solaires pour enfants.

🔆 Une standardisation des filtres UV :Une trentaine de filtres UV sont répertoriés dans la base de données officielle des substances cosmétiques de la Commission Européenne, mais les industriels ne s’éparpillent pas. On retrouve souvent les mêmes composants, comme le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc parmi les filtres minéraux, ou l’homosalate et l’octocrylène parmi les filtres chimiques.

🔆 Du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc dans ma crème ! Ça peut faire peur au début, mais rassurez-vous, ces substances minérales sous leur forme non-nano font parties des meilleures alternatives qui existent pour se protéger des filtres UV chimiques, sous la condition d’avoir une peau saine et sans lésion. En nanoparticules, évitez tout de même les formats sprays pour esquiver tout risque d’inhalation ou d’ingestion.

🔆 Encore trop de filtres chimiques pour les peaux sensibles de nos enfants : Les jeunes peaux des enfants peuvent facilement avoir une réaction allergique aux filtres UV chimiques. Les industriels ont bien compris que les filtres minéraux sont plus rassurants. C’est pourquoi une bonne moitié de notre panel de produits contenaient du dioxyde de titane… Mais pas seulement ! Nous avons surtout remarqué beaucoup de mélanges de filtres minéraux avec des filtres chimiques qui gâchent la bonne intention. Une solution à cela : les crèmes solaires bio ! Le cahier des charges de COSMEBIO bannie tout filtre UV chimique.

🔆 La présence discutée de l’ethylhexyl methoxycinnamate et de l’homosalate: Dans le viseur, des filtres chimiques soumis à des restrictions dues à leur impact sur notre métabolisme, comme par exemple l’ethylhexyl methoxycinnamate pourtant retrouvé en haut de liste INCI des sprays Lovéa et Uriage, ou l’homosalate présent dans les produits Nivea, Garnier, Mixa et qui a discrètement intégré la liste de l’ANSM des substances suspectées d’être un perturbateur endocrinien en 2017.

🔆 Des substances sous forme de nanoparticules : De plus en plus fréquentes, elles sont même acceptées dans le bio ! Si les nanoparticules ont fait leur arrivée dans la liste INCI des produits solaires, c’est principalement pour une question de confort et de texture du produit. Les consommateurs n’aimant pas utiliser une crème collante ou un lait trop blanc, les nanoparticules sont davantage utilisées car elles représentent une alternative aux filtres UV chimiques qui solutionneraient le problème de texture.

🔆 Une offre bio pas très exhaustive : La meilleure solution qui s’offre aux consommateurs pour protéger son enfant efficacement tout en respectant la planète, c’est le bio. L’offre n’est malheureusement pas très large sur le marché des enfants, mais les produits proposés sont (quasi tous) sûrs.

🔆 L’impact environnemental : L’association Conscience et Impact Écologique estimait en 2014 qu’un 1/4 de notre crème solaire finissait dans l’eau. La propagation des filtres chimiques dans la mer a un impact direct et extrêmement néfaste sur la vie aquatique car ils attaquent les micro-algues, les phytoplanctons, les coraux et toute la vie marine qui y habitent. Des pays comme Hawaï interdisent désormais des crèmes solaires contenant des filtres chimiques trop polluants tels que l’oxybenzone et l’octinoxate.

🔅 D’autres composants sensibles trouvés : Nous avons également détecté d’autres substances controversées dans ces produits solaires infantiles, telles que du phénoxyéthanol, des silicones, du sodium benzoate, ou encore de l’acide benzoïque ! Les plus mauvais élèves : les marques de parapharmacie. En repensant au prix d’une protection solaire achetée en pharmacie, c’est décevant. Nous en parlions déjà dans notre précédent communiqué de presse, l’enseigne de vente n’est pas une garantie de qualité.

🔅 Des gammes spéciales : Nous avons été surpris de devoir analyser des produits spécifiquement pour bébé, comme ceux de Mixa, Bepanthen, Alphanova et Nivea. Nous rappelons aux jeunes parents que l’exposition directe au soleil est vivement déconseillée pour les enfants de moins de 3 ans !

Nous avons également analysé des produits avec un indice FPS de 30, ce qui n’est pas gage d’une « très haute protection » comme recommandé pour les produits enfants. Mais peu de marques le font… alors c’est à se demander si ce n’est pas simplement une technique de vente pour distribuer plus de références, comme l’avait déjà insinué 60 Millions de Consommateurs en 2017, ici. Ce qui fait encore plus de pollution pour notre petite planète bleue…

Avec MyPack, votre téléphone analyse votre produit pour vous, plus besoin de retenir les bonnes pratiques par cœur.  Grâce à une simple photo de son packaging ou du code barre, soyez immédiatement prévenu en cas de composant sensible dans votre produit.

MyPack est également en train de travailler sur une manière de vous apporter une information plus précise quant à l’impact écologique d’un produit ! Encore un peu de patience… work in progress !

 

Ndlr : MyPack rappelle que certains composants sont d’origines naturelles, mais peuvent tout de même contenir des résidus chimiques liés au processus de fabrication, ou peuvent être créés industriellement de manière synthétique – car ça coûte moins cher… – Ce niveau d’information est à la discrétion du fabricant. MyPack indique alors leur origine comme un « Produits de synthèse*».

 

Retrouvez toutes les précautions élémentaires du Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues (SNDV) pour parfaitement protéger votre enfant contre le soleil : https://www.syndicatdermatos.org/non-classe/communique-de-presse-risque-solaire/